La gestion de la trésorerie de sa TPE / PME est essentielle. En effet, cela permet non seulement d’assurer un bon fonctionnement de sa société, mais également d’anticiper les rentrée et sorties d’argent.
Voici une liste des erreurs les plus courantes, à ne pas reproduire !
Négliger les prévisions
Ne pas faire de plan de trésorerie
Pour le chef d’entreprise, un plan de trésorerie prévisionnel est indispensable. En effet, ce prévisionnel va permettre de l’informer quant à la bonne santé financière de sa TPE / PME, ou au contraire de difficultés existantes dans sa trésorerie.
Si le plan prévisionnel de trésorerie n’est pas mis en place, alors c’est comme si le dirigeant avançait dans le noir, sans indication quant au futur de son entreprise.
Et peu importe des connaissances qu’il aura de son secteur, aussi fines soient-elles : il faut également avoir des informations sur sa propre TPE / PME !
Mal se servir de son plan de trésorerie
Il ne suffit pas de créer un plan prévisionnel de trésorerie : encore faut-il savoir l’utiliser !
Tout d’abord, il faut absolument penser à bien l’alimenter tout au long de l’année. En effet, le prévisionnel doit servir d’indicateur précis et fiable.
Ensuite, il ne faut pas oublier de mettre à jour ses objectifs / budgets. Parce qu’ils fluctuent tout au long de l’année, ils importent vos flux de trésorerie réels.
Si le tableau financier prévisionnel est mal pensé et mal utilisé, alors le dirigeant d’entreprise n’aura pas une bonne vision objective de la santé financière de sa TPE / PME.
Être trop optimiste
Dans la vie d’un chef d’entreprise, il est capital d’être dynamique et positif. Mais attention : ce n’est pas une raison pour se laisser emporter par un excès d’engouement !
En effet, en surestimant par exemple les ventes de sa société, on peut se retrouver en situation… délicate. De plus, il ne faut pas confondre un chiffre d’affaires élevé avec une trésorerie positive.
Soyez prudents et réfléchis.
Délais de paiement
Clients
Le chef d’entreprise peut avoir la « gentillesse » d’accorder des longs délais de paiement à ses clients. D’autant plus s’ils n’encouragent pas de paiement comptant.
Même si cela peut être un aspect important de la conduite de l’entreprise, cette souplesse pourrait s’avérer toxique à long terme.
En effet, accorder des délais de paiement longs et surtout de manière systématique n’est pas productif pour l’entreprise. Et peut même se révéler toxique pour la trésorerie de sa TPE / PME.
Fournisseurs
Les délais de paiement sont également important à prendre en compte avec les fournisseurs.
Si un dirigeant d’entreprise ne négocie pas avec eux, il risque de se voir imposer des délais de paiement impossibles à tenir. D’où l’intérêt de comparer différentes offres afin de sélectionner les délais de paiement les plus avantageux. Et il ne faut pas oublier les conditions de paiement.
Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à annoncer les enjeux de son entreprise à ses fournisseurs. C’est important dans la construction d’une relation saine et durable.
Relances
Le client n’a pas à imposer systématiquement ses conditions de paiement, au risque de dégrader la trésorerie de la TPE / PME. D’autant que certains dirigeants ne précisent pas leurs obligations aux clients à la signature du contrat. Et certains ne se gênent pas pour en profiter, voir en abuser !
S’il n’y a pas de suivi de créances clients, la trésorerie de l’entreprise peut en pâtir. Attention, nous ne disons pas de se montrer agressif ! En effet, il vaut mieux faire preuve de diplomatie et de tact dans un premier temps, au risque de voir la relation client se détériorer. Mais il ne faut pas « se dégonfler », et oser relancer les clients qui tardent à régler leurs factures !
Solutions de gestion
Dans les TPE et les PME, c’est très souvent le chef d’entreprise qui gère lui-même sa trésorerie. Mais le quotidien d’un entrepreneur est souvent très chargé, et il est difficile de trouver du temps pour bien gérer sa trésorerie. Donc souvent, cette tâche est remise à plus tard, au risque de perdre de vue sa vision d’ensemble… Risqué.
D’autant qu’il existe aujourd’hui de nombreuses solutions pour gérer efficacement sa trésorerie. Logiciels dédiés, applications en ligne etc. : le choix est très varié.
Il serait dommage de se priver d’un quotidien simplifié, non ?
Gestion des stocks
On appelle « capitaux immobilisés » ce qu’on retrouve dans les stocks d’une entreprise. Et en accumuler beaucoup revient donc à immobiliser beaucoup de capitaux et ainsi, faire « dormir » de l’argent.
De même, avoir un surplus de stocks peut entraîner de nouvelles charges (stockage et de stockage massif par exemple), et donc faire chuter ses marges. D’autant que vendre au rabais ses produits peut certes améliorer la trésorerie de la TPE / PME, mais ce n’est qu’une conséquence à court terme. Et non une solution à long terme envisageable de façon pérenne… Surtout si les produits sont d’ordre périssable (denrées alimentaires) ou peuvent passer de mode très vite (vêtements, accessoires).
Et au contraire, si les stocks sont trop bas, alors l’entreprise va avoir du mal à fournir ses clients. Leur mécontentement va donc augmenter, en faisant possiblement chuter le chiffre d’affaires.
Une bonne gestion des stocks est ainsi indispensable !
Financement
Il arrive parfois que la trésorerie d’une entreprise tombe dans le rouge. Et dans ces cas-là, le dirigeant doit faire appel à un financement externe. Néanmoins, il peut arriver que le banquier, en voyant la situation financière pas vraiment rassurante, refuse d’accorder des solutions financières (prêt, découvert etc.).
Il va falloir rassurer le banquier sur la situation de l’entreprise. Et pour cela, être capable de lui dresser un avenir meilleur et surtout un remboursement rapide. C’est ce à quoi va servir la présentation d’un plan prévisionnel de trésorerie cohérent.
Réserve
Encore une fois, ne pas anticiper et ne pas avoir de vision sur le long terme porte préjudice à la TPE / PME. C’est vrai avec l’établissement d’un plan prévisionnel de trésorerie, mais également avec la réserve de trésorerie.
Et oui : les imprévus jalonnent la vie d’une entreprise. Alors constituer une réserve, en mettant de côté une partie du résultat des exercices comptables passés, permet de se prémunir en cas de coup dur. Aussi bien en cas de baisse d’activité qu’en cas de vol, d’incendie, etc.
Rentabilité
Charges
C’est logique : plus l’entreprise se développe, plus elle accumule de charges. Et à force, il devient même difficile de toute les retenir !
Mais saviez-vous que certaines pourraient être diminuées, voire être carrément supprimées ? Donc bénéficier à la trésorerie de l’entreprise ? En effet, il est conseillé de commencer par réduire ses charges avant de chercher à mieux vendre ou mieux dépenser.
Par exemple :
Les tarifs des fournisseurs : votre contrat n’est pas immuable ! En effet, vous pouvez re-négocié les prix qui ont été fixés à l’époque de la signature, surtout si vous êtes fidèle à votre fournisseur depuis longtemps. Cela peut générer de sérieuses économies sur l’achat des marchandises !
Les frais de gestion / fonctionnement : imprimantes, coût du traitement du papier etc. En passant à la digitalisation et au traitement informatique des données, on peut réaliser de belles économies au quotidien !
Chiffre d’affaires
Il est tentant de se reposer sur ses lauriers, sans chercher à augmenter son chiffre d’affaires. Mais il existe de nombreuses raisons à un chiffre d’affaires stagnant :
Un mauvais pricing : si les prix ne sont pas cohérents et sont trop faibles, alors l’entreprise se prive potentiellement d’un chiffre d’affaires plus conséquent !
Une visibilité insuffisante : faire l’impasse sur la communication n’est pas une bonne idée, encore plus aujourd’hui avec les réseaux sociaux. Largement utilisés et gratuit, il serait dommage de se priver d’une plateforme de communication efficace.
Une méconnaissance de son secteur : il est capital de bien connaître ses clients et sa concurrence. Ainsi, on peut comparer ses prix et ses pratiques commerciales, pour pouvoir faire évoluer son offre.